Le 21 mars 1987 nous avions vécu une première « journée Robert LAVEZZARI » commémorant le dixième anniversaire du décès de notre fondateur. Cette nouvelle journée, 20 ans après sa disparition inaugure une dénomination qui sera désormais celle de nos futures Assemblées Générales :

« LES JOURNÉES ROBERT LAVEZZARI ».

Elle permettra de remercier tous ceux qui avec et après lui, ont dirigé des travaux, présidé des thèses, écrit des ouvrages, œuvré pour la reconnaissance et la pratique de la médecine manuelle ostéopathique, lutté pour la création du D.I.U tant attendu. Cette journée Robert LAVEZZARI a pour but aussi de rappeler à tous, Médecins Ostéopathes, mais aussi aux non médecins que le Docteur LAVEZZARI fut le maillon incontournable d’une chaîne strictement médicale partant du Docteur Andrew Taylor STILL en 1876 jusqu’à la Médecine Manuelle Ostéopathie actuelle.

Enfin, cette journée a pour but de rappeler que sa vie entière a été consacrée à notre discipline « L’OSTEOPATHIE », pour la dominer en la pratiquant chaque jour, pour la faire connaître et l’expliquer, pour l’enseigner en formant des disciples et des moniteurs qui étaient appelés à devenir de futurs Maîtres, pour la répandre dans le corps médical. Quelle récompense tardive aujourd’hui..! Robert LAVEZZARI est né le 24 décembre 1886 et il s’éteint le 27 novembre 1977.

Après ses études à Nice, Marseille et Montpellier, il soutint sa thèse en 1913. Engagé volontaire pendant la guerre 1914-1918, il fut décoré de la croix de guerre puis de la légion d’honneur. Démobilisé en 1919, il s’était marié en 1918. Ce médecin d’une grande indépendance intellectuelle, attiré par l’homéopathie, découvrit par le hasard d’une lecture chez son dentiste, un article d’un médecin américain, le Docteur Florence GAIR.

Elle avait suivi le Docteur STILL et avait par là même acquis une grande connaissance des méthodes diagnostiques et thérapeutiques de ce que le Docteur STILL avait appelé l’OSTEOPATHIE. Il lui écrivit et ce fut le début de correspondances très suivies. Par la suite le Docteur GAIR vint en France, reçu un accueil mitigé venant de l’establishement médical parisien, et alla à NICE rendre visite à son fidèle et enthousiaste correspondant. Ce fut une longue et fructueuse rencontre qui devait décider de la véritable vocation du Docteur LAVEZZARI.

Initié par sa consœur Américaine, il fut le premier médecin, en France, à pratiquer les manipulations selon les techniques du Docteur STILL. En 1924, il rencontre un médecin, homéopathe de grand renom, le Docteur Léon VANNIER. Ce dernier, soigné et soulagé, reste émerveillé par les techniques et les résultats de notre Maître. Le Docteur VANNIER encourage le Docteur LAVEZZARI à venir travailler à PARIS, où habitaient de nombreux patients enchantés des soins qu’ils recevaient au prix d’un long et fatigant voyage et c’est l’installation définitive à PARIS en 1926. Le Docteur LAVEZZARI multiplie les conférences, les articles et prépare la première édition chez DOIN de son ouvrage : « L’OSTEOPATHIE, une nouvelle méthode clinique et thérapeutique ».

En 1932, le centre Homéopathique de France fonde le dispensaire HAHNEMANN où va enseigner le Docteur LAVEZZARI et en 1952, plusieurs confrères et disciples dont Pascal PIEDALU, Jean THIERRY-MIEG et Roger LESCURE, se joignent à lui pour fonder la SOCIETE FRANCAISE D’OSTEOPATHIE qui à l’honneur de vous recevoir aujourd’hui.

A partir de ce moment , c’est dans le cadre de cette nouvelle Société Savante, que notre maître va sans relâche et bénévolement prodiguer son Enseignement. Elégance, aisance, puissance, simplicité, efficacité, brièveté du geste, économie de mouvement, telles étaient, entre beaucoup d’autres, les qualités pédagogiques de notre Maître. Il avait une foi inébranlable en l’Ostéopathie. Il faisait preuve d’une grande ténacité et il avait la fierté que donne l’indépendance intellectuelle.

Il avait un très grand respect du Malade : Corps et Esprit.

C’était aussi un homme de grande valeur morale et il était plein de pudeur. Il était très attaché à son épouse, dont la disparition le frappa cruellement, et à ses trois filles et à leurs familles.

Je salue la présence de Madame MILLERAND et de son mari ,et de Madame CAILLER, ses deux filles.

Tel était notre Maître, disparu il y a 20 années déjà…

HONNEUR ET FIDÉLITÉ À LA MÉMOIRE DU PRÉSIDENT LAVEZZARI.
Docteur Jean HOUDELEKT Le 14 mars 1998