Testez votre tolerance au lactose

intolerance au lactose-tolerance au lactose-sfo-osteopathie

La teneur en lactose est de 65-70 grammes de ce sucre par litre dans le lait de femme, 45 à 50 g/L dans celui de vache et de brebis, 40-45 g/L dans celui de chèvre.

L’industrie alimentaire utilise ce sucre dans les plats prêts, la charcuterie et dans beaucoup d’autres aliments transformés. Il constitue la base de la plupart des comprimés de médicaments, et les granules d’homéopathie peuvent en contenir.

Pour être digéré, le lactose doit être coupé en galactose et en glucose par les lactases de l’intestin grêle.

Ces sucres étant rapidement assimilés, les bactéries ne prolifèrent pas en les fermentant dans votre intestin grêle. Pourtant l’étude publiée dans le numéro 5, de la revue de gastro-entérologie clinique et biologique de l’année 1981, a révélé une intolérance au lactose chez près de 15% des français. 

syndrome constant intolerance au lactose

Origine et conséquences de l’intolérance au lactose

Si vous consommez plus de lactose que vous n’en digérez, vos microbes fermentent, concentrent et acidifient le contenu de votre intestin grêle et de votre colon, en s’y multipliant.

Ils détruisent ainsi la couche superficielle de votre intestin grêle et de votre colon où sont hébergées vos lactases et d’autres enzymes assimilant votre nourriture, d’où une baisse de votre seuil de tolérance au lactose.

Or la consommation de lactose au-dessus de ce seuil provoque, aggrave, entretient et empêche de guérir cette baisse du seuil de tolérance au lactose. Même sans lactose, les aliments mal digérés et les microbes et issus des reflux de son colon ou d’infections plus hautes provoquent une spirale auto-aggravante similaire.

Elle émet du gaz carbonique, de l’hydrogène et du méthane. En modifiant certains aliments, elle favorise des carences, des allergies, des maladies auto-immunes (surtout la polyarthrite rhumatoïde et la spondylarthrite ankylosante) et d’autres intolérances, dont celle au gluten…

L’inflammation, les dysfonctions vasculaires et la perte de mobilité, dues à ces bactéries, se propagent. Elles affectent les organes et les tissus voisins, ceux dont la mobilité ou le fonctionnement dépendent du colon ou de l’intestin, ceux qui partagent leurs réflexes vasculaires…

D’ailleurs l’ostéopathie pose le diagnostic d’intolérance au lactose sur :
La douleur révélée par la palpation, sous le nombril, de l’intestin grêle, dont les tissus et la vascularisation sont innervés par les fibres sensitives et motrices émergeant entre les 9ème et 10ème vertèbres dorsales, voir dessin 2.

L’épaississement dur, figé et douloureux révélé par un examen approprié du derme, de l’épiderme, des muscles et de leurs tendons et de leurs insertions, à droite et à gauche, dont les fibres sensitives et motrices émergent du même espace intervertébral.

D’inexplicables douleurs situées sur le crâne, en regard de la zone où les fibres sensitives de l’intestin grêle se projettent sur le gyrus cingulaire (circonvolution du corps calleux).

La douleur des 2 petits trochanters où s’insèrent leur muscle psoas qui s’enflamme et se contracte au contact de cette inflammation de l’intestin grêle.

Le spasme du diaphragme au contact de cette inflammation de l’intestin grêle. D’où une douleur révélée par la palpation de la face inférieure d’au moins une des deux 12èmes côtes, et un abus de respiration par les épaules, responsable d’une douleur des 2 trapèzes.

digestion du lactose en galactose-intolerance au lactose- sfo-osteopathie

Le syndrome constant de l’intolérance au lactose

L’examen trouve systématiquement :
1  Une douleur en palpant le tubercule conoïde des deux 2èmes côtes.
2  Une douleur sur le bord inférieur d’au moins une des deux 12èmes côtes.
3  Une tendinalgie des deux petits trochanters.
4  Une dermalgie antérieure t9 et/ou t10 para-ombilicale droite et gauche.
5  Une épidermalgie antérieure t9 et/ou t10 para-ombilicale droite et gauche.
6  Une douleur à la palpation abdominale profonde de part et d’autre du nombril.
Un cordon myalgique de l’extrémité antérieure des 9ème et/ou 10ème espaces intercostaux droits et gauches.
8  Une tendinite des deux insertions de chaque cordon myalgique antérieur des 9ème et/ou 10ème espaces intercostaux droits et gauches.
9  Un point crânien douloureux situé en regard du cortex dédié au grêle sur la circonvoltion limbique à droite et à gauche.
10  Tous ces signes disparaîssent après 45 jours d’un régime strict sans lactose.

Toutefois seule la disparition de TOUS ces signes, après 45 jours sans lactose confirme le diagnostic d’intolérance au lactose.

En plus de ce tableau constant et même si elle n’est que temporaire, la moindre intolérance au lactose peut provoquer des signes variables en fonction du terrain où elle s’exprime : un météorisme, des troubles du transit, des douleurs et des crampes abdominales, des douleurs des lombaires, des hanches, des genoux ou des pieds consécutives au spasme des psoas (Scoliose, Osgood Schlatter, maladie de Sever), des douleurs des cervicales, des épaules et des bras et des reflux de l’estomac dans les poumons et la gorge dus aux respirations par les épaules (maux de tête, troubles du sommeil, asthme, douleurs dentaires, allergies ORL, sinusites, otites et autres infections ORL), des carences en calcium et/ou en magnésium par déficit d’assimilation de la vitamine D ou du calcium, des douleurs hépatiques, un eczéma et des maladies auto-immunes consécutifs à l’infection et à la destruction des “bons” acides gras, des comportements rigides et intolérants, des difficultés à choisir et à l’apprentissage, des boulimies et des anorexies.

Tout se passe comme si des neurones délaissaient leurs fonctions dans les relations interpersonnelles pour aider l’intestin grêle à satisfaire des besoins plus vitaux. Ces patients ont souvent l’impression de subir l’agressivité qu’ils imposent aux autres.

L’épuisement ou une prise de conscience les conduit parfois à une indifférence ou à une tolérance excessive. Pour une raison plus mystérieuse, beaucoup de ces patients sont chatouilleux ou nient leurs douleurs. Si ces syndromes constant ou variable persistent, même partiellement, malgré 45J sans consommation de lactose, vous devez consulter un thérapeute compétent.

Votre seuil d’intolérance au lactose

Pour déterminer votre seuil de tolérance, et celui de vos proches, vous ne pouvez pas vous fier à vos habitudes alimentaires. En effet, l’étude d’une population “saine” de l’ouest de la France, n’a révélé aucune diminution significative dans la moyenne des consommations de lait chez les intolérants.

Par contre suspectez une intolérance au lactose devant un dégout des laitages ou une forte consommation, car si la moyenne des consommations ne diminue pas, les consommations extrêmes me semblent plus fréquentes.

La dermalgie para-ombilicale vous suffit à suivre votre seuil de tolérance au lactose. Si elle est présente, vous avez abusé des laitages, faites un régime sans lactose strict pendant 45 jours.

Puis, pour ne pas vous priver définitivement de ce pan entier de la gastronomie réintroduisez progressivement les produits laitiers les plus pauvres en lactose (lait sans lactose, fromages de chèvre, de brebis et de bufflonne).

Puis, si cette dermalgie n’est pas revenue, réintroduisez progressivement la crème fraiche et les fromages de vache. Si vous dépassez trop longtemps votre seuil de tolérance au lactose, recommencez 45 J de régime strictement sans lactose.

Gardez une marge de sécurité dans votre consommation de lactose. Car des infections ou des inflammations digestives, des contrariétés et même des erreurs gestuelles peuvent baisser votre seuil de tolérance au lactose.

Vos gènes déterminent la quantité de lactases produite par votre intestin. Le lait maternel contenant du lactose, l’absence totale de lactase à la naissance est mortelle si un régime sans lactose n’est pas rapidement instauré.

La consommation de lactose semble induire la production de lactases. Il vaut donc mieux éviter d’augmenter trop brusquement sa consommation de laitage.

Attention aux laitages affichant une faible teneur en lactose, tout en recelant de l’acide lactique qui, dans votre intestin, peut se transformer en lactose…

Avant la domestication d’autres mammifères, il semble que l’intestin de la plupart des humains ne sécrétait plus de lactase vers 12 ans. Puis les adultes digérant le lait ont été favorisé, chez les peuples où le lait est devenu une importante source de nourriture.

La perte de tolérance au lactose vers 12 ans s’exprime toujours dans près de 85% des humains issus des ethnies dont les ancêtres ne consommaient pas de lactose (Asie et Afrique subsaharienne).

Il y a moins d’intolérants au lactose dans les autres ethnies. L’apparition d’un symptôme quelconque vers 12 ans doit évoquer l’intolérance au lactose.

Pour diagnostiquer l’intolérance au lactose, la médecine conventionnelle donne du lactose puis soit elle analyse l’apparition d’hydrogène dans l’air expiré, soit elle dose les variations de la glycémie.

Elle pose aussi ce diagnostic en prélevant de la paroi de votre intestin grêle lors d’un très désagréable geste technique. Puis elle dose la quantité de lactase dans cet échantillon.

Toutefois ces méthodes favorisent l’intolérance au lactose. La découverte d’une intolérance au lactose impose de chercher les facteurs qui la favorise au premier rang desquels je mets une position pour aller aux toilettes qui ne vous convient pas.

Recherchez aussi les pathologies imposant une restriction encore plus sévère et le traitement de ces facteurs aggravants : intolérance au gluten, sprue tropicale, colites ulcéreuses, parasitoses à giardia, infections stomacales et/ou des voies aériennes supérieures, etc.

D’autres causes sont moins fréquentes comme une cicatrice des dermatomes T9 antérieurs, une fracture de l’arc antérieur des 9èmes côtes, une résection partielle de l’intestin grêle, etc. Par contre, si le patient guérit sans séquelles, il retrouve alors le seuil de tolérance génétique de son intestin.

votre seuil intolerenca au lactose-sfo-osteopathie

La respiration abdominale, favorise un endormissement et un sommeil propices à la cicatrisation musculaire et à l’assimilation des nutriments.

Or, les spasmes du diaphragme et du psoas l’inhibent. En position couchée les intolérants au lactose respirent donc aussi avec leurs épaules et leur rachis. Ainsi, ils s’aggravent surtout la nuit et/ou au petit matin.

Soulagées par le mouvement, leurs douleurs les poussent vers le sport, voire vers une agitation qui va parfois jusqu’à la surexcitation et l’agressivité.

L’intolérance au lactose se caractérise par une relation entre la dose ingérée et les effets. En cela, elle se différencie de l’allergie au lait où le système immunitaire, sensibilisé à certains constituants du lait, déclenche une réaction de type antigène anticorps.

Nous n’évoquerons pas cette pathologie même si, en pratique clinique quotidienne, ces deux affections se ressemblent beaucoup et coexistent souvent.

TRAITEMENT

Avec l’intolérance au lactose, seul l’arrêt total des laitages, permet de cicatriser l’intestin. Sa guérison semble favorisée par les manipulations costales T9 et/ou T10 à droite ET à gauche.

L’efficacité des autres manipulations reste souvent décevante, tout comme le massage des points retrouvés à l’examen clinique.

Des apports de calcium 1 jour sur 2 et de vitamine D sont nécessaires dès que l’examen révèle les dermalgies de leurs carences, et/ou pour se protéger légalement.

Les probiotiques, actifs sur la flore digestive, améliorent la cicatrisation et préviennent les dysmicrobismes. Les apports en acides gras insaturés sont parfois nécessaires. Le traitement des complications repose sur la rééducation du diaphragme et des psoas, voire sur des manipulations qui redeviennent efficaces après le régime sans lactose.

Une approche plus psychologique sur l’acceptation de l’autre reste parfois utile, car supprimer une cause ne soigne pas toujours ni ses séquelles, ni ses conséquences.

Cependant tout abus provoque une récidive du tableau constant de l’intolérance au lactose. Elle se manifeste d’abord par la réapparition de vos deux dermalgies para-ombilicales et de leur épidermagie. Le seuil maximal de tolérance se détermine comme la quantité de laitage qui ne provoque pas leur récidive.

Conclusion :

Bien que rarement grave, l’intolérance au lactose ampute vos capacités adaptatives et fait le lit d’autres pathologies. Un apport adapté en lactose améliore alors votre santé.

Envoyez un mail à rosa-bernard@wanadoo.fr pour traduire, modifier ou compléter cet article. Si vous vous intéressez à ce problème, la thèse sur l'intolérance au lactose soutenue le 15 février 1993, par Mlle REY Florence à la faculté de Lyon constitue une mine de renseignements.
Le numéro 5 de la revue de gastro-entérologie clinique et biologique de l'année 1981 pose les bases des conceptions modernes sur l'intolérance au lactose.
Pour des recherches plus brèves et synthétiques :
- Principes de médecine interne de HARRISSON T.R., pages 1252-1268.
- Gastro-entérologie de BERNIER J.J., pages 714-715.
- Gastro-entérologie pédiatrique NAVARRO J., SCHMITZ J. Pages 1-9, 16-23, 153-163, 429-433.
- Clinical gastro-entérologie MAC MILLAN, pages 576-584

Dr Bernard Rosa intolerance au lactose sfo osteopathie

Auteur : Dr Bernard Rosa
Docteur Bernard ROSA est un diplômé en médecine manuelle ostéopathie

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